Depuis l’affaire Dutroux  en 1995, un nouveau projet mis en place a consisté à dresser des chiens à la recherche de restes humains. Beaucoup de disparitions non résolues peuvent laisser à penser que l’individu recherché est décédé. Certains chiens disposent ainsi d’une formation afin de retrouver des corps sans vie. Malgré les nombreuses difficultés que présente une détection de cadavre (différents stades de décomposition, corps calcinés, odeur de chaux, gel ou corps en profondeur), cette formation s’est révélée efficace notamment par les équipes cynophiles de la gendarmerie Belge.

La formation des chiens se fait principalement à l’aide de déchets médicaux, sous autorisation du Comité National d’Éthique. Depuis 2002, les chiens de recherche de restes humaines sont formés par le Groupe Nationale d’Investigation Cynophile (GNIC) de la gendarmerie nationale. Ces recherches sont généralement menées avec des Bergers Belges Malinois, des Springer-Spaniel et des Bergers Allemands. L’un des plus anciens corps retrouvés en France à l’aide de chiens détecteurs de cadavre était enfoui depuis six ans. Pour aider le travail de leur animal, les maîtres creusent des « puits d’odeurs » dans les zones suspectes. Ils utilisent des tiges métalliques qu’ils enfoncent dans le sol à une profondeur de 60 centimètres afin d’activer les molécules qui remontent en surface. 

Le Gnic peut aussi être saisi pour aider à l'orientation d'une enquête. "Si on ne trouve pas forcément un cadavre, nous pouvons affirmer grâce au chien si un corps sans vie a séjourné à tel ou tel endroit et ainsi réorienter des enquêtes", commente le gendarme Testard. La plupart des interventions se déroulant dans des bois ou des forêts, les chiens sont formés pour faire la différence entre la putréfaction humaine et l'odeur des animaux morts. Le chien est ainsi capable de faire le tri que l'homme ne sait pas faire. Petit bémol, s'il s'agit de retrouver un corps enseveli, il faut attendre au moins trois semaines pour que la décomposition démarre... De même, aucune recherche n'est possible en période de gel, car dans ce cas le corps n'émet plus d'odeur.

Ces chiens peuvent ainsi dénicher des restes humains très longtemps après le décès. La police allemande a ainsi pu retrouver un cadavre seize ans après sa mort ! « Tant qu’il y a de la matière carnée, le chien peut marquer », explique le capitaine Georges Lafargue, du Gnic. Idem pour le sang, dont l’odeur ne se périme pas.  

berger allemand pisteur de restes humains

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