Le tribunal d’Avesnes-sur-Helpe a récemment jugé un cas de maltraitance animale particulièrement grave.

En janvier, à Recquignies, un berger allemand a été retrouvé mort dans un appartement abandonné. Son corps, déjà en décomposition, y était resté pendant plus de trois semaines après le départ de sa propriétaire.

Le 11 janvier, la police est intervenue dans le logement après que la porte d’entrée eut été forcée. À l’intérieur, les agents ont découvert le chien, émacié, muselé, et entouré d'excréments. Il n'y avait ni nourriture ni eau à proximité de l'animal.

Lors du procès, une jeune femme, E., s'est présentée à la barre pour s’expliquer. Elle a affirmé que le chien appartenait à son ex-compagnon, précisant qu'elle avait quitté l'appartement fin décembre en pensant qu'il viendrait rapidement récupérer l'animal. E. a nié avoir laissé la muselière sur le chien et a prétendu avoir laissé de la nourriture, ce que la police n’a pas confirmé.

Le tribunal a également appris que l'ex-compagnon d'E. était sans domicile fixe à Paris, ce qui rendait sa récupération du chien impossible. La présidente du tribunal, Céline Mietka, a rappelé à E. que le chien était sous sa responsabilité au moment des faits.

L’avocat de la Société Protectrice des Animaux (SPA), Me Jean-Benoît Moreau, a exprimé ses doutes quant aux explications fournies par la prévenue. La SPA avait déjà visité l’appartement en décembre après un signalement anonyme, constatant alors que le chien souffrait déjà de problèmes de santé visibles.

Le ministère public a souligné que la jeune femme avait l’obligation de veiller à la bonne santé de l’animal. En conséquence, le tribunal a condamné E. à 105 heures de travaux d’intérêt général à réaliser sous 18 mois, avec une peine de deux ans de prison ferme en cas de non-exécution. Elle devra également verser 150 euros à la SPA, 400 euros de frais de justice, et il lui a été interdit de posséder un animal.

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