Le nom de Trakr est gravé dans l’histoire des héros à quatre pattes.

Ce berger allemand d’exception, compagnon du policier canadien James Symington, a marqué les esprits lors des tragiques attentats du 11 septembre 2001 à New York. Grâce à son flair et à son courage, il a permis de retrouver la dernière survivante prisonnière des décombres du World Trade Center.

Un duo hors norme 👮‍♂️🐕

Originaire de République tchèque, Trakr rejoint la police régionale d’Halifax (Canada) en 1995 alors qu’il n’a que 14 mois. Sous la conduite de James Symington, l’un des fondateurs de l’unité canine, le jeune chien se distingue rapidement. En six années de service, il participe à l’arrestation de centaines de criminels, retrouve plus d’un million de dollars en marchandises de contrebande et sauve des personnes disparues.

Malgré ses exploits, Trakr est mis à la retraite de façon prématurée en mai 2001, dans un contexte de désaccords internes. Symington, déterminé à protéger son partenaire, prend alors congé de la police.

L’appel du 11 septembre 🚨

Lorsque les tours du World Trade Center s’effondrent, James Symington et Trakr n’hésitent pas une seconde. Depuis leur domicile en Nouvelle-Écosse, ils prennent la route, parcourant 15 heures de voyage jusqu’à Manhattan pour offrir leur aide aux équipes de secours.

À peine arrivés, Trakr se met au travail au milieu des ruines encore fumantes. Le 12 septembre au matin, il marque un « signal de vie » sous une montagne de débris instables. Les pompiers creusent à l’endroit indiqué et découvrent Genelle Guzman, employée de l’autorité portuaire de New York, piégée depuis 26 heures. Elle sera la dernière rescapée extraite vivante des tours.

Un héros éprouvé mais honoré 🏅

Après plusieurs jours de recherches dans des conditions extrêmes, Trakr s’effondre, victime d’inhalation de fumées toxiques et d’épuisement. Soigné d’urgence, il parvient à se rétablir. Son courage vaut au duo une reconnaissance internationale : en 2005, Jane Goodall leur décerne un « Extraordinary Service to Humanity Award » et Time Magazine classe Trakr parmi les animaux les plus héroïques de l’histoire.

Une nouvelle vie et un héritage unique 🌟

Après leur retour au Canada, Symington quitte définitivement la police et s’installe en Californie, où il entame une carrière d’acteur. Trakr, lui, profite d’une retraite bien méritée, mais développe plus tard une maladie neurologique – possiblement liée à l’exposition aux fumées toxiques du 11 septembre. Malgré la perte progressive de l’usage de ses pattes arrière, il continuait de se déplacer grâce à un chariot spécialement adapté.

En 2008, Symington participe à un concours international visant à trouver « le chien le plus digne d’être cloné ». Son récit sur Trakr séduit le jury, et l’ADN du berger allemand est prélevé. Quelques mois après la mort de Trakr, en avril 2009, cinq chiots génétiquement identiques voient le jour en Corée du Sud. Baptisés Trustt, Solace, Valor, Prodigy et Deja Vu, ils sont confiés à Symington, qui entreprend de les former à la recherche et au sauvetage.

La naissance des clones de Trakr a toutefois soulevé des débats éthiques. Le projet a été mené par le chercheur sud-coréen Hwang Woo-Suk, déjà au cœur d’un scandale scientifique pour de fausses déclarations concernant un clonage humain. Des défenseurs du bien-être animal ont également critiqué l’idée de reproduire un chien par clonage, soulignant les risques sanitaires potentiels pour les animaux concernés. 

Pendant ce temps, Genelle Guzman-McMillan, la survivante sauvée par Trakr, a choisi de transformer son expérience en message d’espoir. Devenue bénévole pour la Croix-Rouge et le 9/11 Tribute Center, elle partage désormais son histoire lors de conférences et a publié un livre inspirant.

Quant à James Symington, son départ non autorisé pour New York lui a valu de longues années de différends juridiques avec sa hiérarchie. Installé à Los Angeles depuis 2005, il a fondé la Team Trakr Foundation, une organisation humanitaire dédiée à la formation d’équipes canines de recherche et de sauvetage déployées à travers le monde. « Il ne s’agit pas de regarder en arrière, mais de perpétuer un héritage », explique-t-il. « Tout ce que nous faisons aujourd’hui, je le dois à Trakr. »

Trakr, le berger allemand qui a sauvé la dernière survivante du 11 septembre

Trakr, le berger allemand qui a sauvé la dernière survivante du 11 septembre

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