L’affaire naît le 14 février 2018 lorsqu’une patrouille de gendarmerie apprend que deux cadavres de chiens (un berger allemand de 10 ans et un malinois de 4 ans) en état de décomposition avancée gisent dans un fossé, cachés sous un drap.
L'affaire débute le 14 février 2018, lorsqu'une patrouille de gendarmerie découvre deux cadavres de chiens en décomposition dans un fossé, dissimulés sous un drap. Les animaux, un berger allemand de 10 ans et un malinois de 4 ans, avaient été abandonnés.
La veille, un témoin avait vu un homme portant un haut noir marqué "sécurité" sortir du fossé et monter dans un véhicule, dont il avait relevé la plaque d'immatriculation. Grâce à cette information, les enquêteurs se sont rapidement dirigés vers Aurélien Loisance comme principal suspect.
Lors de son audition, Loisance, agent de sécurité, a nié toute implication. Il a déclaré avoir donné les chiens à une connaissance, expliquant que des difficultés financières l'avaient empêché de s'en occuper. Selon lui, cet homme avait emménagé dans son appartement à partir de septembre 2017, tandis que Loisance s'installait ailleurs avec sa compagne de l'époque.
Depuis ce déménagement, il affirme n'avoir plus eu de contact avec son ancien logement, ni avec ses chiens. Cette version a cependant été contestée par son ex-compagne, qui a témoigné d'une odeur nauséabonde dans l'appartement et d'une salle de bains verrouillée. Lorsque les gendarmes ont finalement pu accéder à cette pièce, ils ont découvert des traces de sang et des griffures sur les murs, témoignant d'une violence extrême.
Face à l'atrocité de la situation, plusieurs associations de protection animale, telles que Gratouille Refuge, l'association Stéphane-Lamart, et la fondation Brigitte Bardot, se sont constituées parties civiles. Par la voix de leurs avocats, elles ont décrit les terribles conditions dans lesquelles les deux chiens avaient trouvé la mort, suggérant qu'ils avaient pu s’entredévorer ou être brutalement tués.
Le procureur a requis 180 jours-amende à 17 € et une interdiction définitive de posséder un animal, en raison de la gravité des faits et de la profession de l'accusé. En son absence, le tribunal l'a condamné à une amende de 1 500 € et à l'interdiction permanente de détenir un animal.
En parallèle du procès, une trentaine de personnes ont manifesté devant le tribunal correctionnel, dénonçant la cruauté envers les deux chiens. Stéphanie Beaugrand, présidente de l’association Gratouille Refuge, et Daniel Madeira, jeune dirigeant du syndicat des agents cynophiles, ont pris la parole pour exiger justice et dénoncer les actes barbares.
Les associations et les agents cynophiles se sont unis pour réclamer une peine exemplaire et attirer l'attention sur l'augmentation des cas de cruauté envers les animaux. Daniel Madeira, exerçant à Toulouse depuis sept ans, a lancé une pétition intitulée "Justice pour Joe et Dax", qui a déjà recueilli 54 000 signatures. Il a rappelé que le métier d'agent cynophile exige non seulement le respect des lois, mais aussi celui de son chien, un véritable partenaire, et non un simple outil.
https://www.change.org/p/une-peine-exemplaire-pour-ce-professionnel