Dans la culture hawaïenne, on ne parle pas de “propriétaire” lorsqu’on évoque son animal de compagnie. On parle de kahu

Un mot simple, mais porteur d’une philosophie entière : être le kahu de son chien, ce n'est pas le posséder. C’est en être le gardien, le protecteur, celui ou celle à qui une part précieuse de l’âme de l’animal est confiée.

Que signifie le mot kahu ?

En hawaïen, kahu peut désigner un gardien, un protecteur, un soignant, ou même un guide spirituel. Dans la tradition hawaïenne, un kahu veille sur ce qui est sacré — qu’il s’agisse d’un lieu, d’un objet rituel… ou d’un être vivant. 

“What a kahu protects is not their property, but a part of their soul.”
Autrement dit, ce que nous aimons, nous ne le possédons pas. Nous en prenons soin.

Une autre façon de voir la relation humain-chien

Quand on parle de “propriétaire de chien”, on adopte, sans y penser, une logique de possession. On est « propriétaire » d'un bien : sa maison, sa voiture, son terrain, son bureau, son ordinateur. Cette notion de propriété sous-entend que nous pouvons en faire ce que bon nous semble, puisque cela nous appartient. Lorsque nous nous considérons comme le « propriétaire » d'un chien, nous nous sentons autorisés à établir nos propres règles quant à la manière dont nous le traitons. Les refuges animaliers témoignent tristement de ce que produit cette croyance selon laquelle le chien est un bien comme un autre.
Or, nos compagnons ne sont pas des objets.

Le mot kahu invite à une toute autre approche : celle du lien, de la responsabilité et du respect mutuel.  En tant que « Kahu », je suis responsable des chiens qui vivent avec moi, de leur naissance jusqu'à leur mort.

Être le kahu de son chien, c’est :

  • veiller sur lui comme sur un membre de la famille,
  • comprendre ses émotions, ses besoins, ses limites,
  • assumer la responsabilité de son bien-être physique et psychologique,
  • reconnaître que sa présence enrichit notre vie sans jamais nous appartenir.
Une philosophie à adopter

Dans cette vision, la relation avec le chien devient une cohabitation harmonieuse : l’humain ne domine pas, il accompagne.
Le kahu est celui qui écoute, protège et apprend autant qu’il enseigne.

Cette approche s’accorde parfaitement avec la nature du chien, profondément lié à son humain.
Être le kahu d’un chien, c’est reconnaître la noblesse de son âme et répondre à sa confiance avec humilité et amour.

Un mot, une responsabilité

Le mot kahu nous rappelle que prendre soin d’un animal, ce n’est pas seulement le nourrir ou le promener.
C’est aussi lui offrir une vie digne, équilibrée, et respectueuse de ce qu’il est.
C’est comprendre que nos compagnons reflètent souvent une part de nous-mêmes.

Alors la prochaine fois qu’on vous demandera :

“Tu es le propriétaire de ce chien ?”
vous pourrez répondre, avec un sourire :
“Non. Je suis son kahu.” 

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