Niagara mérite mieux que 300 euros !
Niagara n’était pas qu’un simple chien. C’était un être vivant, un berger allemand de six ans, abandonné à un point inimaginable. Cachectique, affamée, survivant dehors au milieu de la misère, Niagara a été retrouvée par la Fondation 30 Millions d’Amis dans un état catastrophique le 28 novembre 2023 à Montigny-en-Gohelle, dans le Pas-de-Calais : elle mangeait ses propres excréments pour tenter de survivre… et pourtant, malgré les soins intensifs prodigués, elle n’a pas survécu.
Face à une telle cruauté, on pourrait espérer que la justice frappe fort. Et pourtant… son ancien propriétaire, que l'on ne peut pas qualifier de maître mais d'immonde bourreau, a écopé… de 300 euros d’amende et de quelques milliers d’euros de dommages et intérêts. Oui, vous avez bien lu : 300 euros, alors que le Code pénal prévoit, pour de tels actes, jusqu’à 5 ans de prison et 75 000 euros d’amende lorsque l’animal meurt suite à des sévices graves.
⚠️ Selon l’Article 521-1 du Code pénal :
« Le fait, publiquement ou non, d’exercer des sévices graves ou de commettre un acte de cruauté envers un animal domestique […] est puni de trois ans d’emprisonnement et de 45 000 euros d’amende. […] Lorsque les faits ont entraîné la mort de l’animal, les peines sont portées à cinq ans d’emprisonnement et à 75 000 euros d’amende. »
Et pourtant, Niagara n’a reçu que des miettes de justice. Une sanction dérisoire qui envoie un signal inquiétant : la vie d’un animal ne vaut apparemment rien aux yeux de certains tribunaux.
La Fondation 30 Millions d’Amis souligne à juste titre que ces actes odieux doivent être sévèrement réprimés pour dissuader les maltraitants. Mais tant que des peines symboliques comme celle infligée à Niagara continueront d’exister, les animaux resteront des victimes silencieuses d’une justice trop indulgente.
Nous devons exiger des peines réellement dissuasives, surtout lorsque les propriétaires eux-mêmes deviennent bourreaux. Chaque chien, chaque chat, chaque animal abandonné mérite plus que quelques centaines d’euros : ils méritent justice et protection réelle.
Niagara n’est plus là pour raconter son calvaire, mais nous, humains, devons faire résonner son histoire pour que plus jamais un être vivant ne subisse une telle horreur impunie.
SOURCE/PHOTO Fondation 30 Millions d’Amis